par la Compagnie Les anthropomorphes

Spectacle vivant, installations sonores et performances

ORIGINES

Univers en 7 Performances par Léonor Gellibert & Darius Grenier
D’après l’Œuvre de Nonnos de Panopolis

C’est en fouillant dans les rayons d’une bibliothèque que Léonor découvre, il y a quelques années, une œuvre extraordinaire et oubliée du grand public : Les Dyonisiaques de Nonnos de Panopolis. L’Illiade et Odyssée de Dionysos, dieu du vin, de la folie et du théâtre. Fasciné.e.s par les figures du cortège dionysiaque, monstrueusement humaines par leur soif de vie, nous construisons un univers mêlant fiction spéculative et mythologie antique pour parler d’un quotidien aliénant percuté par l’énergie dionysiaque. Une manière de se demander si il est possible d’être intensément vivant sans plonger dans la folie.
Les mythes sont des outils qui nous aident à appréhender et questionner le monde et notre manière d’y être présent.e.s. Ils nous permettent d’explorer nos émotions les plus intimes, nos expériences de vie les plus complexes, nos questionnements fondamentaux avec des images puissantes, atemporelles et simples à la fois. Avec Les Dionysiaques nous redécouvrons des histoires de bacchantes qui combattent et résistent, des histoires d’amours homosexuels loin des stéréotypes, des histoires de femmes qui réclament la grandeur, prennent leur destin en main et refusent tout compromis, bref des histoires qui sont les nôtres et qui nous rappellent que nos luttes viennent de loin, ont une histoire et un avenir. origines

ARIANE

Après avoir sauvé Thésée grâce à son fil, Ariane est abandonnée par ce dernier sur l’île de Naxos avant de devenir l’épouse de Dionysos et la mère des bacchantes. Ce mariage c’est la folie qui s’empare d’Ariane qui après avoir tout abandonné pour Thésée abandonne également sa raison pour Dionysos.

Comment réagir lorsqu’on découvre qu’on a passé sa vie à attendre de la vivre? La performance explore ce moment précis où la folie s’empare peu à peu d’Ariane. Jour après jour répétant la même rengaine, certaine du retour prochain de Thésée jusqu’au moment où elle réalise qu’il n’y aura pas de retour et que la vie est passée sans avoir été vécue.

Notre Ariane est une femme au foyer qui attend indéfiniment le retour de son mari comme nous attendons que notre vie se remplisse de sens. Jusqu’au jour où elle explose de joie et de colère, de douleur et de plaisir, une chair à vif qui ressent.

Dans un espace clos, quotidien et impersonnel, une baignoire, un sol carrelé et des téléphones. En les décrochant on entend Ariane nous raconter son histoire extraite du texte de Nonnos de Panopolis. Devant nous une femme effectue des gestes anodins et répétitifs, piégée dans une boucle : elle nettoie le sol, se maquille, se prépare et attend. De la baignoire un liquide rouge se répand peu à peu sur le sol dessinant un labyrinthe sanglant dont elle tente vainement d’entraver la propagation. Avec le labyrinthe, c’est la folie dionysiaque qui gagne du terrain, le rouge à lèvre s’étale sur la figure, la tonalité du téléphone envahit l’espace sonore et bientôt la boucle est rompue, la femme est devenue une horde de bacchantes, libres de tout dévorer ou de quitter l’espace.

DISTRIBUTION

Léonor Boyot Gellibert
Darius Grenier

• Contacts

lesanthropomorphes@gmail.com
Léonor : 06 86 94 67 14
Darius : 06 87 42 40 74