Du 30 Sep au 04 Oct

Catégorie : Résidence

Organisé par Paulette Maréchal, Édition 2024 du 108°F

108°F • ARTS & Sciences « Cartographie » [provisoire]

Paulette Maréchal

Arts plastiques/visuels

NOTE D’INTENTION

Lumière, douceur et candeur font naître les fleurs dans nos cœurs.

Les points centraux de mon travail sont la texture, la couleur et l’espace. J’explore l’espace et l’explosion des plantes, à l’instar de Hernan Bas dans ses immenses tableaux, ou encore Luiz Zerbini, qui a exposé en 2018 à Paris à la Fondation Cartier avec « Géométrie du Sud, du Mexique à la Terre de Feu ».


J’utilise soit une architecture que j’invente, comme dans mes dessins, soit un intérieur existant que je réinterprète. Je joue sur les différentes échelles : une architecture peut devenir une maquette ou même une maison de poupée face à des plantes explosives.
Ce sont des intérieurs que je reconstruis et adapte à ma peinture. Je m’inspire également de Le Corbusier pour les aplats et des décors de Jacques Tati pour leurs constructions. Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize, avec leurs installations ambitieuses et végétales, m’inspirent également. La couleur joue un rôle crucial dans mon travail, à la manière de Matisse, qui harmonise couleurs et espaces. Manipuler les couleurs, c’est comme créer un feu d’artifice de plantes et de vivacité. La couleur crée une lumière par les pigments eux-mêmes.


Les Arts Décoratifs influencent mon travail, englobant l’artisanat, l’architecture, la décoration d’intérieur, le mobilier, l’art textile, la peinture et la photographie. J’épure mes architectures pour laisser place au pouvoir des fleurs.
Blaise Drummond minimise les éléments dans ses peintures, où les vides deviennent des pleins. Le traitement de l’espace et de la couleur m’a conduit à intégrer une dimension décorative, voire kitsch, dans mon travail. Par exemple, mon papier peint composé de photographies de fleurs assemblées. Le kitsch, avec son imaginaire sans fin, se manifeste dans « Le Jardin », une œuvre utilisant des tissus collectés de différentes sources, y compris des dons de ma grand-mère. Le kitsch a aussi une dimension sociale et intime, liée aux souvenirs, comme dans « Le Jardin » ou la série photographique « Chez Laurette », où la mémoire et les souvenirs sont au cœur de mon travail.


Les fleurs et plantes dans mes dessins, mon herbier, mes peintures et installations, ont une sensualité délicate mais aussi une vivacité extravagante. Elles imposent leur présence, comme une jungle où la nature reprend ses droits. Cette obsession des plantes est une allégorie que j’exploite, rappelant les installations extravagantes de Yayoi Kusama ou la jungle structurée de Camille Henrot.


Ma peinture se rapproche du travail de Jonas Wood, avec des aplats et la prolifération des plantes dans un même lieu, souvent la cuisine. Comme l’a noté Ian Alteveer, conservateur d’art moderne et contemporain au Met Museum, « le travail de Wood est un parallèle entre le style Bauhaus et la sensualité californienne. » Selon David Hockney, les plantes d’intérieur symbolisent la vie moderne, expliquant leur intégration dans leurs œuvres. Ces installations, photographies et pièces graphiques sont toujours très structurées, créant un univers presque en 3D.

DISTRIBUTION

Paulette est passionnée par l’art et la culture depuis son enfance. Aspirant à devenir artiste plasticienne, elle crée dès qu’une idée lui traverse l’esprit. Diplômée de l’ENSA Bourges en 2020, elle perfectionne ses techniques. Paulette pratique un art pluridisciplinaire, ne se limitant pas à un seul médium. Sa créativité débordante lui fournit une abondante matière à travailler.
Son œuvre oscille entre l’architecture, les souvenirs et son amour pour les plantes. Depuis son plus jeune âge, elle s’oriente vers l’upcycling.
À partir de matériaux trouvés, récoltés ou chinés, elle transforme et embellit ces éléments pour en faire des œuvres uniques. Laissez-vous séduire par ses éditions poétiques. Paulette est un véritable couteau suisse des médiums artistiques. Plongez dans son univers florissant et coloré, où l’imaginaire occupe une place centrale.